vendredi 1 février 2013

Transhumance Plastique #2





Dans les photos de Jean Noël Potte la brique, la pierre, le bois, le métal déformé, l'introduction d'une flore insidieuse redonnent vie à un monde en ruine. Cet ancien temple de la consommation n'a pas dit son dernier mot. C'est au cœur de cette friche post-industrielle que l'artiste va chercher son inspiration ; dessins et gravures virtuoses verront le jour prochainement créant ainsi un pont entre le caddie abandonné et le chevalet de l'artiste qui, nous a-t-on promis, squattera ce lieu devenu la nouvelle école d'art de Calais.















Toutes les photos ci-dessus sont de Jean Noël Potte

Deux liens sur des photographies, que j'apprécie particulièrement, travaillant sur les "ruines" celui de

Julia Solis   écrivain photographe qui enquête sur les ruines urbaines. Elle est la fondatrice de deux recherches artistiques : Le Passage Noir et l'Art souterrain tous deux dédiés à l'exploration et à l'exposition des ruines et des espaces souterrains de New York. Auteur d'un livre intitulé Métro de New York elle a reçu la bourse de la fondation de NY pour les arts.

Et celui de
Yves Marchand et Romain Meffre  Les ruines sont le symbole visibles de nos sociétés et de leurs modifications, ce sont des petits morceaux d'histoire en suspension.



Projet Ecole d'Art - Prisunic Monoprix

Deux bâtiments symbolique calaisiens, cette identité réforme et reforme l'école d'art.
Deux enseignants, Francis Beauchart, photographe, Xavier Hennicaux, dessinateur, sont à l'origine d'une idée graphique et plastique ; s'interroger sur la disparition et l'attachement à ces deux lieux.
Il y a une histoire à raconter sur les femmes et les hommes, les jeunes et les adultes qui ont fréquenté ces endroits. Les murs portent les traces de leurs passages.
Laissons donc également une trace d'un chantier qui va durer sur trois années, 2012, 2013, 2014, au travers de la photographie, du dessin, et de la gravure...Pour faire perdurer l'existant comme Le Piranèse, graveur et architecte italien du XVIIIe siècle, relevant les vues des espaces romains qui ont vécu, plus ou moins ruinés par le temps.
Nos lieux sont devenus inadaptés au futur que l'on doit anticiper et de respecter le passé, quelle que soit la nostalgie que l'on porte pour les bâtiments.
Nous emmènerons certains de nos élèves de l'école dans cette déambulation. Un travail a déjà commencé. Nous exposerons sur ce mur les images pour faire découvrir nos visions, mais aussi pour emmener peut-être dans l'aventure d'autres personnes qui donneront leur point de vus sur les espaces qu'ils ont fréquentés, et de montrer ainsi ce qu'ils sont devenus dans ces lieux au travers de leur expression plastique.

Je veux présenter cet effet "périscopique" :
- Pour que le travail souterrain soit connu de tous.
- pour recevoir la discussion et l'échange.
- Pour donner l'envie de regarder ces lieux.
- pour mémoriser la trace des murs.

Cette "exhibition" terme anglais pour désigner l'exposition, comme révélation d'une photographie, durera le temps de la transhumance qui nous transportera dans le futur d'une nouvelle école.



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