dimanche 6 juillet 2014

Nouvelle école d'art de Calais

Atelier de gravure de Xavier Hennicaux.
Affichages des travaux de Pascaline Pouilly et de Xavier Hennicaux





















samedi 5 juillet 2014

Transhumance (3) Projet École d'Art - Prisunic Monoprix



Pascaline Pouilly grave entre deux, états des lieux avec la lumière vive de 
l'obscurité  du dedans dehors.  Être dedans et vouloir sortir le dessin de la 
gravure, du noir de l'encre, essuyer pour l'image.
Elle ne voit rien, elle cherche la lumière  pour sortir de soi afin de décrocher un ailleurs
du lieux. 
Changer d'obscurité , tag, recouvrement, images oubliées, jetées parfois à 
terre, juste ramassée pour montrer.
Pascaline  révèle le blanc de la lumière  pour respirer en dehors du noir de la 
plaque,  pour chercher une porte de sortie comme pour entrer dans le cotė sombre 
du sujet. 
Elle travaille de nuit, dans le clair de lune, le ciel clair mais sombre, les étoiles se reflétant sur le sol. L'une lourde, rousse, rouge du levée du matin.
Cadres composés par les toits, attirė par les moments intimes des lumières vives 
renforcées par la pluie, brillante, givrée, étoiles  se reflétant sur les 
carrosseries des voitures.
Les lieux de l'école d'art, future et ancienne sont le reflet de ce qu'elle aime. Elle cherche  le bien-être  pour ne penser à rien d'autre que de renaître 
même dans les détritus , même dans le sombre.
Elle entre dans l'obscur pour sortir dans la lumière, contraste du visible et de 
l'imaginaire.
Xavier Hennicaux









Transhumance (2) Projet École d'Art - Prisunic Monoprix


Margrit Gobbi fréquente l'atelier de gravure depuis plusieurs années. Ses 
voyages et ses explorations s'accompagnent de documents photographiques, dont 
elle s'inspire pour réaliser des gravures au retour de ses pérégrinations. 

Ses photographies sont tout d'abord une prise de note pour réaliser des croquis 
et des dessins préparatoires à ses gravures. Comme elles sont préparatoires, les images prisent ont un caractère pictural. Comme un peintre qui prépare son 
tableau , elles ne sont pas figuratives dans l'ensemble et préparent déjà 
l'image a être graphique, plastique, abstraite,...

C'est par rapport à cette langue esthétique que je vous propose de découvrir ces images brutes ... de décoffrage, préliminaire au travail de graveur que l'on 
présentera ultérieurement.

Xavier Hennicaux, 9 avril 2013


























jeudi 3 juillet 2014

Transhumance (4) Projet École d'Art - Prisunic Monoprix



Émilie  Demeulemeester est venue me voir pour photographier mes ateliers dedessin et gravure, ces "lieux de disparition", endroits que le public aime visiter : élèves, anciens, professeurs, visiteurs, artistes, modèles, enfants, parents, 
adolescents, étudiants, étrangers ...

Son médium , la photo, plus précis que son dessin pour découvrir les lieux comme un paysage, une partie de sa formation qu'elle poursuit
au travers des plans de son métier .
Elle vient dans l'école pour dessiner, puisqu'elle n'aime pas la peinture et que 
la peinture  ne l'aime pas non plus, elle choisit souvent la photo...
Comme un vieux papier peint que l'on détapisse  qui laisse apparaître  les 
souvenirs, défraîchis , plein de couleurs et de traces d'un passé, comme une 
arme pour combattre ce qui est aseptisé , comme le monde qui, sans âme, 
ressemble à un hôpital.
Il faut tout recréer , des lieux comme ça  n'existeront bientôt plus... Alors 
photographions, écrivons  pour ce que l'on espère : un bien être dans les traces d'un passé.

Xavier Hennicaux, mai 2014.

 

Plus je monte dans les étages, dans les entrailles de l'école, plus le bâtiment se livre.
J'aime le sentir respirer, quand il n'y a personne dans les ateliers.
J'aime voir à travers les toiles en cours de travail des horizons que mon pauvre talent n'arrivera jamais à atteindre.
J'aime voir les dessins déjà oubliés.
J'aime  oublier qu'il y a un monde dehors, derrière ces murs...
Émilie  Demeulemeester





Je me sens bien avec les petites souris.
J'écoute leur sagesse et je les fais rire parfois.
Elles ne sont pas comme ces pétasses de mon âge.
Là-bas, pas de code, pas de mode!
C'est l'anti-conformisme absolu.
E.D.




Il y a dans cette ville, un endroit, une école, une école d'Art.
Là-bas rien n'y est laid.
La peinture sur les  murs, les graffitis dans les couloirs,
le scotch sur la rambarde de l'escalier.
J'y aime tout.






Sous les couches de papiers entreposés, j'y fais de la spéléologie artistique
Je descends les strates de couleur des peintures.
Je descends les rivières de graphite et j'en oublie le reste.
Et qu'est ce que çà fait du bien.



Là-bas, il n'y a pas de parfum mais plein d'odeurs.
Là-bas, il n'y a pas de noir mais de l'obscurité et de la clarté.
C'est surement le seul endroit où je ne marche pas sur la pointe des pieds
quand je mets des talons.
E.D.



Que feront-ils de mes tabourets aux couleurs d'enfant?
Où seront-elles mes planches marquées par des années colorées?
J'aurais aimé y laisser mon empreinte...
E.D.