Virus/Pollution fut en 2012 ( billet du 4/11/12) l'objet de mes recherches
dans l'atelier d'Audrey Dewet.
Articulant cette année plus précisément mes travaux sur la pollution marine j'ai pendant plusieurs mois récupéré/recyclé des filets de pêches et autres cordages.
Prisonniers des brisants, retenus par les rochers, déchiquetés par les tempêtes,
abrasés par le sable, décolorés par les UV du soleil, ils furent la matière première
idéale à la confection de cette composition hybride (200 x 300) mi-tapis mi-tissage
mi-tapisserie mi-gratteur (le touché est vraiment rêche !!!)
Un gros problème "technique" m'a amené à tendre les fils de chaîne
à l'aide de cailloux suspendus au dos du cadre.
J'avais pour ces grès, eux aussi façonnés par les marées, 2 possibilités d'utilisation :
les intégrer au sujet, ou en faire une œuvre à part.
En optant pour cette seconde solution je me suis mis en quête
de la symbolique du caillou, la symbolique de la pierre.
Chauffée sur le feu la pierre servait à la cuisson des aliments ;
érigées en structures elles abritaient les vivants et les morts.
Je frappe à la porte de la pierre
"Ce n'est que moi, laisse-moi entrer."
"Je n'ai pas de porte", dit la pierre.
Dans la symbolique maçonnique, la "pierre brute" représente le grade d'apprenti ; l'objectif à atteindre est la "pierre taillée"
que l'on pourra intégrer à la construction du grand Temple de l'humanité.
250 petits cailloux liés, ficelés, suspendus ou maintenus
une tapisserie minérale en projet...