J'ai eu il y a quelque temps un véritable coup de foudre pour cette artiste discrète et lumineuse. Ces grandes compositions de pastel gras ont comme sujet la production des maîtres contemporains (ici Marie Thérèse de Pablo Picasso), artistes qu'elle revisite avec justesse. Depuis sa rencontre fortuite avec le pigment gras elle n'a plus lâché cette craie colorée qu'elle fait vibrer et chatoyer sur la toile et le grand aigle avec une remarquable maestria. "Une véritable histoire d'amour entre lui et moi", dit-elle. On n'en doute pas , considérant l'extrême qualité du dialogue avec son médium que l'artiste nous donne à voir et à sentir.
La craie grasse rien que la craie grasse exprime ici ses superbes propriétés sensuelles et lumineuses. Et cette lumière qu'elle jaillisse du dehors ou du dedans de l'œuvre irradie du support.
De la conjonction et de l'influence des cieux nordiques et des immenses grèves septentrionales (espaces qu'elle arpente) est née la secrète alchimie de ces taches colorées qui vibrent et captivent par la délicatesse et la richesse de leur texture. Peut-être suis-je très sensible à l'emploi des bandes de couleur utilisées dans les fonds de ses œuvres car elles sont l'essentiel de ma démarche plastique lors de mes compositions d'encaustique mais je trouve son travail remarquable et nous attendons avec impatience sa prochaine exposition.
Marie-Thérèse Walter 1909-1977 compagne de Picasso
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