samedi 27 octobre 2012

Mes ex-votos Fiat lux et lux fuit

Magistrale démonstration du culte de l'ordre terrestre comme métaphore de l'organisation cosmique, ce râtelier à hameçons découvert pendant les fouilles de Hussein City lors de la réhabilitation du royaume de la Nouvelle Mésopotamie nous renseigne à deux niveaux sur une importante présence fluviale dans la région, et sur la persistance avérée du culte  de la Talpa europaea (taupe commune) jusqu'au décès de Caligula, dont la date est clairement visible au centre de la composition. Représentée ici embrassant la foi, l'animal, dont la cécité évoque la symbolique de la sainteté, semble rétablir le lien direct entre le terrestre et le spirituel, le haut et le bas, dans une perspective de résurrection surlignée par le nombre 12, soit la dernière constellation du zodiaque telle qu'elle apparaissait probablement à l'époque de la réalisation de la pièce, évoquant le poisson et le double attribut de la dissolution et de la renaissance.
Placé sous le signe d'un Fiat Lux fondateur qui précédait dans de nombreuses mythologies la création du jour et de la nuit, scène primitive du déchirement, la seule inconnue de l'ensemble demeure la représentation iconographique de deux "homo religiosus" richement drapés, dont certains spécialistes auraient affirmés qu'il aurait pu s'agir de l'artiste et de son épouse.



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