Anne
Placé sous le signe de l'involution, de l'exil et de l'échec, le paradoxal cordé non tétrapode qui préside à ce banquet élémentaire comme ode aux arts de la table semble pourtant nous inviter une joyeuse réflexion autour d'un fameux et historique dernier repas précédant l'aube d'un nouveau cycle. Suspendu dans la trame symbolique des éléments fondateurs, air, eau, terre et feu, le cycle se présente à la frontière entre ciel et terre, célébrant d'abord le chaos possible du grain de sable devenant perle en milieu propice, parfaitement circonscrit dans un cercle fermé et véritablement solaire, symétriquement opposé à un ustensile en vogue lors du XXème siècle permettant tout autant de délivrer l'âme que de soulager la douleur, métaphore du venin mortel ou de l'élixir de régénérescence dont le serpent perfide juxtapose en sens son propre mouvement de mort et de renaissance via le processus de la mue, éternel renouvellement du même.
Les pierres empilées accumulant les jours passés ou à venir, la persistance et la trace du temps enfoui est maintenu à flot par la rouille fondamentale, marques des saisons sur de primitifs ustensiles destinés à la sustentation, en ode à la chère, aux retrouvailles festives et aux sacrifices animaliers.
Un bel exemple de calendrier solaire découvert sur le site dit du "Passage de sable", avec l'aimable autorisation de Sir Costas Michalos, docteur ès Pelote Mongole, bienfaiteur du conté de Lagavulin.
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