jeudi 3 juillet 2014

Transhumance (4) Projet École d'Art - Prisunic Monoprix



Émilie  Demeulemeester est venue me voir pour photographier mes ateliers dedessin et gravure, ces "lieux de disparition", endroits que le public aime visiter : élèves, anciens, professeurs, visiteurs, artistes, modèles, enfants, parents, 
adolescents, étudiants, étrangers ...

Son médium , la photo, plus précis que son dessin pour découvrir les lieux comme un paysage, une partie de sa formation qu'elle poursuit
au travers des plans de son métier .
Elle vient dans l'école pour dessiner, puisqu'elle n'aime pas la peinture et que 
la peinture  ne l'aime pas non plus, elle choisit souvent la photo...
Comme un vieux papier peint que l'on détapisse  qui laisse apparaître  les 
souvenirs, défraîchis , plein de couleurs et de traces d'un passé, comme une 
arme pour combattre ce qui est aseptisé , comme le monde qui, sans âme, 
ressemble à un hôpital.
Il faut tout recréer , des lieux comme ça  n'existeront bientôt plus... Alors 
photographions, écrivons  pour ce que l'on espère : un bien être dans les traces d'un passé.

Xavier Hennicaux, mai 2014.

 

Plus je monte dans les étages, dans les entrailles de l'école, plus le bâtiment se livre.
J'aime le sentir respirer, quand il n'y a personne dans les ateliers.
J'aime voir à travers les toiles en cours de travail des horizons que mon pauvre talent n'arrivera jamais à atteindre.
J'aime voir les dessins déjà oubliés.
J'aime  oublier qu'il y a un monde dehors, derrière ces murs...
Émilie  Demeulemeester





Je me sens bien avec les petites souris.
J'écoute leur sagesse et je les fais rire parfois.
Elles ne sont pas comme ces pétasses de mon âge.
Là-bas, pas de code, pas de mode!
C'est l'anti-conformisme absolu.
E.D.




Il y a dans cette ville, un endroit, une école, une école d'Art.
Là-bas rien n'y est laid.
La peinture sur les  murs, les graffitis dans les couloirs,
le scotch sur la rambarde de l'escalier.
J'y aime tout.






Sous les couches de papiers entreposés, j'y fais de la spéléologie artistique
Je descends les strates de couleur des peintures.
Je descends les rivières de graphite et j'en oublie le reste.
Et qu'est ce que çà fait du bien.



Là-bas, il n'y a pas de parfum mais plein d'odeurs.
Là-bas, il n'y a pas de noir mais de l'obscurité et de la clarté.
C'est surement le seul endroit où je ne marche pas sur la pointe des pieds
quand je mets des talons.
E.D.



Que feront-ils de mes tabourets aux couleurs d'enfant?
Où seront-elles mes planches marquées par des années colorées?
J'aurais aimé y laisser mon empreinte...
E.D.

1 commentaire:

  1. Alors comme ça la rue des soupirants c'est de l'histoire ancienne !
    Snif...suis triste,bon courage pour tout...et la grande pelleteuse du temps , mais que va devenir le 8 sans ses apataches,ses sîyou ,ses co'manches ?

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