mercredi 29 mai 2013

Extases. Ernest Pignon Ernest


Expositions à Lille
Palais des Beaux Arts  jusqu'au 30 juin 2013


Ernest Pignon-Ernest maîtrise le dessin comme les maîtres du baroque, mais il apporte le point de vue contemporain à cette même quête, par les visages, les chevelures courtes, les tensions des corps qui relèvent ainsi de la chorégraphie, et de la traduction d’une jouissance que l’on n’hésite plus à montrer. Le support lui aussi est très contemporain et dans la continuité du parti de l’artiste, une transposition d’affiches qui traduisent le caractère éphémère, les morsures du temps, les déchirements des papiers dans la ville.


Ernest Pignon-Ernest au sujet de son installation Extases :

 En 1992, pour passer de cette fascination au questionnement, comme une quête et un défi, j’ai, en imaginant leur portrait, tenté de représenter l’infigurable, chercher comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner, comment exprimer ces contradictions intenses, ces paradoxes spirituels et charnels, ces corps masqués et dévoilés traversés de plaisir et d’angoisse, de désir et de rejet.
De cette recherche qui s’est développée durant plusieurs années parallèlement à d’autres réalisations, me reste aujourd’hui une centaine de dessins et de croquis préparatoires et les portraits en pied, grandeur nature, des sept qui m’ont le plus passionné : Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation, Madame Guyon.







De gauche à droite suivant les dessins que j'ai pu identifier...
merci amis de m'aider à compléter cette liste...

n°1 Madame Guyon 

A la mort de son mari en 1990, elle a 28 ans, elle s'installe à Paris puis part 5 ans en Franche Conté et en Savoie prêcher " Un Amour de Dieu libéré de tout alliage terrestre".
Elle sera incarcérée 8 mois sur ordre de l'Archevêque de Paris qui l'accusera de Quiétisme


n°3 Catherine de Sienne

23 ème enfant d'un teinturier de Sienne, le Christ lui apparaît à l'âge de 6 ans. Epuisée par des jeûnes extrêmes, des mortifications, des flagellations,
Catherine meure le 29 avril 1380 à Rome à l'âge de 33 ans.


n°4  Hildegard de Bingen

Premières visions à 3 ans. Elle entre à 8 ans au monastère des Bénédictines de Disibidenberg.
Elle y est élue abbesse 30 ans plus tard. Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants liturgiques L'ensemble des chants forme la collection Symphonie de l'harmonie des révélations célestes, qu'elle mit en musique.

n°5 Marie de l’Incarnation

En 1639 elle fonde au Quebec le premier monastère d'Ursulines.
Bossuet la désigne comme la Sainte Thérèse Française du nouveau monde.

n°6 Angèle de Foligno

Veuve à 40 ans, hantée par la peur de l'enfer, Angèle invoque François d'Assise qui l'assure en rêve que Dieu lui accorde sa grâce; De ce jour elle se dépouille de tous ses biens, s'inflige de terribles mortifications, vit en recluse, s'abîme dans la prière et la méditation. Un texte inspiré vibrant d'amour, à la fois humble et impétueux dans l'expression des grandes visions qui le traversent, nous a transmis son enseignement,connu sous le titre Le Livre d'Angèle de Foligno, il est considéré comme l'un des purs chefs-d'œuvre de l'écriture mystique.

n°8 Thérèse d’Avila

Après la lecture des "Confessions" de Saint Augustin, ses visions , ses extases se succèdent, accompagnés de phénomènes extraordinaires comme la stigmatisation et la lévitation. Elle est connue pour ses réformes des couvents carmélites et et considérée comme une figure majeure de la spiritualité chrétienne, en plus d'avoir été la première femme reconnue docteur de l'Eglise catholique.





Madame Guyon










Expositions à Lille
Chapelle de l'Hospice Comtesse  jusqu'au 30 juin 2013








A partir de dessins, des scans et des tirages numériques pigmentaires ont été réalisés, puis marouflés sur des panneaux en aluminium mis en forme de feuilles, pour donner un ensemble exceptionnel des sept corps de femmes dont l’image se reflète dans un plan d’eau.
Une mise en scène accentuée par un jeu de lumière passant du sombre au plus clair. Saisissante pulsation de vie, en accord avec ce que ces mystiques disent de leur expérience d'extase.



"L’eau : fiction du transvasement entre l’être autre et l’Innommable intime, entre le milieu extérieur et « l’organe » d’un intérieur sans organes, entre le Ciel du Verbe et le vide d’un corps féminin avide".
Julia Kristeva, Thérèse mon amour






1 commentaire:

  1. Superbe et magnifique Expo!! A voir absolument. Il suffit de voir vos très belles photos.
    Melle Mecennoir

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